Le cold case celui du dépeceur de Mons reste à ce jour l’une des plus grosses affaires belges non élucidées. En mars 1997, un policier découvrait à Cuesmes un chat jouant avec ce qui ressemblait étrangement à une main humaine. Dans les heures et les jours qui suivent, la police découvrira de nombreux morceaux de corps de femmes minutieusement découpés et jetés dans des sacs poubelles dans divers terrains vagues aux abords de Mons. Des membres de femmes dispersés comme de vulgaires déchets. Ce cold case invite à une relecture féministe des événements. L’enquête a-t-elle été négligée, au motif que les victimes, toutes des femmes précarisées, esseulées, ont été traitées comme des citoyennes de moindre importance ? Les moyens mis en œuvre étaient-ils suffisants ou bien toutes les forces de police étaient-elles concentrées sur l’affaire Dutroux ? Aujourd’hui encore, l’enquête se poursuit, et des rebondissements ne sont pas à exclure grâce aux nouvelles techniques ADN.